L'île de Bréhat

Voici sans doute l’île de Bretagne qui profite pleinement du fameux Gulf Stream. Un courant marin qui, venu des Caraïbes offre à la Bretagne cette incroyable douceur, qui la caractérise jusqu’au cœur de l’hiver.

En cheminant sur les sentiers de la "face-sud" de Bréhat, on est ébloui par la luxuriance de chaque jardin, de chaque prairie et des sous-bois. Une flore endémique mais aussi tropicale embaume et embelli l’île de toute part. Pins parasols et maritimes, agapanthes violettes et blanches, marguerites du cap, vipérines des canaries...la liste n’est pas exhaustive et pour la compléter rien de mieux que d’explorer chaque sillon de cet unique univers marin.

Au détour d'un moulin vous comprendrez l’importance du jeu des marées. Puis après avoir grimpé jusqu’à la petite chapelle Saint Michel qui sert également d’amer (repère pour les navigateurs), vous franchissez le pont qui conduit à l’île du nord.

Alors, changement de décor, la terre battue par les vents se fait lande sauvage, recouverte de buissons d’ajoncs épineux et dorés, les plages deviennent des grèves tapissées de doux galets lustrés par les vagues. A la pointe de l’ile un phare signale aux marins les dangers des multiples écueils posés dans des profondeurs invisibles.

C'est le domaine des Goélands, argentés, bruns ou marins : par leurs cris ils soulignent qu’ils sont ici bien chez eux. Les cormorans plus discrets font sécher leurs plumes sur des éperons rocheux et parfois quelques sternes plongent à pic dans l'écume pour saisir dans leur bec quelques poissons imprudents.